Premiers résultats
Enquête Mon quartier, Mes voisins
Derrière les discours enthousiastes sur la redécouverte des relations de voisinage à l’occasion de la crise sanitaire de 2020, le voisinage fait depuis plusieurs années l’objet de représentations contradictoires. D’un côté, il représenterait un cadre résiduel des relations sociales dans un contexte d’accroissement des mobilités et de développement des communications numériques. De l’autre, il serait au contraire surinvesti par certains groupes sociaux et caractérisé par la recherche de l’entre-soi, le séparatisme social ou le communautarisme. Le voisinage est-il aujourd’hui en crise par défaut ou par excès de relations sociales ?
Trente-cinq ans après la dernière enquête nationale traitant de ce sujet (Enquête Contacts, 1983), une équipe de chercheur·es a réalisé en 2018 et 2019 une grande enquête sur les relations de voisinage et les rapports au voisinage, et sur le rôle et la place de ces relations et de ces rapports dans l’intégration urbaine et sociale des individus. L’enquête Mon quartier, mes voisins (MQMV) s’est déroulée dans différents types de contextes résidentiels en région parisienne et en région lyonnaise. Sur la base d’un échantillonnage rigoureux, 2 572 individus ont répondu à un questionnaire d’une durée moyenne d’une heure et 210 entretiens ont été conduits.
L’enquête étudie l’intensité et la nature des relations entre voisins (conversations, visites, échanges de services ; mais aussi : conflits, évitements, jugements…), à l’échelle de l’immeuble et du quartier, les réseaux de relation entre voisins, les activités pratiquées au sein des quartiers de résidence, et la manière dont les individus conjuguent intégration locale, intégration extra-locale et intégration sociale.
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