Tribune de Laurence Breton-Kueny, directrice des ressources humaines du Groupe Afnor

« L’accompagnement du changement se fera par le/la DRH »
Laurence Breton-Kueny est directrice des ressources humaines du Groupe Afnor et membre du bureau national de l’ANDRH. Le groupe Afnor est partenaire du Congrès.
A la question du rôle de demain d’un DRH, la réponse nécessite de rappeler qu’il s’agit tout d’abord d’un professionnel des Ressources Humaines avec les compétences ad hoc, actualisées, associées à celles demandées à tous les directeurs. Le rôle du DRH requiert une bonne connaissance de son organisation et de l’environnement de cette dernière, comme des activités faisant de lui un DRH « outside in », comme le mentionne Dave Ulrich, créateur de valeur et sachant la mesurer, au service du développement de la performance sociale de l’organisation indispensable à celle de la performance économique.
Notre rôle aux cotés de la direction générale est non seulement de s’occuper des personnels, mais également des équipes pour leur permettre de donner le meilleur d’elles-mêmes en veillant à la fois aux pratiques de management, l’environnement de travail, l’équilibre vie privée et vie professionnelle sans oublier de veiller aux habitudes de vie.
Afin de tenir notre rôle, Dave Ulrich a raison de nous demander de disposer de 6 compétences clés, et le congrès CIFRH sera l’occasion au travers d’intervenants de qualité de nous ouvrir l’esprit à d’autres pratiques pour enrichir voire acquérir de nouvelles compétences, tout en « réseautant », car de l’échange et du partage né la richesse.
D’ailleurs, le sujet de l’importance de l’humain dans l’organisation n’a jamais été d’autant d’actualité, d’où la nécessité pour Dave Ulrich d’être à une position stratégique, membre du comité exécutif, ce qui signifie bien connaître l’activité et les différentes parties prenantes.
Ensuite, il faut développer des compétences pour l’organisation :
La « capacity builder » qui signifie contribuer à la construction des projets, ne pas être passif mais actif ;
Être un « change champion », cette capacité à accompagner le changement à la fois au niveau des personnes et des organisations, afin ne plus être seulement le « pompier de service », les nombreuses transformations des organisations constituant une opportunité pour agir ;
Être « innovant & integrator », trouver des solutions innovantes, sortir du champ habituel, travailler en mode projet ;
Être « technology proponent », qui consiste à ne pas passer à coté d’un sujet sous prétexte de nouveauté comme la révolution digitale car les outils ne sont rien sans le changement de la culture et c’est notre rôle de l’accompagner ;
Et enfin la qualité la plus importante à ne pas occulter : notre crédibilité et notre intégrité qui nous permettent de créer des relations de confiance indispensables pour tenir notre place.
